Les 16 et 17 septembre 2023
Réparons, réutilisons, redonnons vie à nos objets !
SEV 52, Av. De Sévelin 52, Lausanne
10h00 – 18h00
Entrée Libre.
Inauguration officielle avec Fernand Cuche le 16 septembre 2023, à 11h.

Pour une agriculture durable et équitable
Réparons, réutilisons, redonnons vie à nos objets !
SEV 52, Av. De Sévelin 52, Lausanne
10h00 – 18h00
Entrée Libre.
Inauguration officielle avec Fernand Cuche le 16 septembre 2023, à 11h.
Les 16 et 17 septembre 2023
SEV 52, Av. De Sévelin 52, Lausanne
10h00 – 18h00
Entrée Libre.
Inauguration officielle avec Fernand Cuche le 16 septembre 2023, à 11h.
« Débat entre Etienne Marclay, membre du Golf club de Lausanne et président de la commission « durabilité » de la faîtière nationale Swiss Golf, et Fernand Cuche, agriculteur et ancien Conseiller d’Etat neuchâtelois (Les Verts). » (Texte : RTS)
Écouter l’extrait de l’émission en cliquant sur la flèche du lecteur ci-dessous :
Lien sur les sujet du jour de l’émission sur le site de la RTS
« A la suite du vandalisme d’un nouveau golf, l’UDC Neuchâtel a réagi en caractérisant ces actes de terrorisme climatique et fait appel aux politiques pour intervenir. De l’autre côté, Fernand Cuche, demandent aux décideurs publics de prendre conscience de l’urgence climatique. » (texte : Canal Alpha)
Visionner l’extrait de l’émission sur le site de Canal Alpha
« Ils se collent sur les routes ou les autoroutes, ils labourent des greens de golf, ils aspergent des tableaux de maître: en Suisse comme ailleurs, les activistes du climat revendiquent la désobéissance civile pour justifier leurs actions spectaculaires et souvent hors des clous de la loi.
Alors l’urgence climatique est-elle au-dessus des lois? La cause est-elle trop importante pour s’embarrasser des institutions démocratiques et de leur lenteur inhérente? Et face à l’accélération en cours de la transition énergétique, le catastrophisme est-il toujours le bon narratif ?
« Climat : la fin justifie-t-elle les moyens? », c’est le débat d’Infrarouge mercredi 26 avril » (texte RTS).
Invités :
Fernand Cuche, ancien conseiller d’Etat, Les Vert-e-s/NE
Philippe Nantermod, vice-président du PLR Suisse, conseiller national VS
Maxime Auchlin, président des Vert’Libéraux /NE
Cécile Bessire, porte-parole de Renovate Switzerland
Quasi tous les terrains de golf du monde étaient cultivés avant de devenir des espaces de loisirs pour gens fortunés. Ces terres nourricières, plates, fertiles sont choisies aussi pour leur exposition au soleil, une profonde couche de terre végétale et la possibilité de capter de l’eau dans la proximité. Les meilleurs sols pour réussir ses récoltes. Les pionniers de la culture des champs ont bien identifié les conditions requises pour améliorer les récoltes Les domaines d’un seul tenant sont prisés. Pour un golf à 19 trous il faut compter une cinquantaine d’hectares. Les golfs suisses représentent une surface agricole de 4200 hectares ; c’est donc parmi les meilleures terres agricoles, faciles à cultiver que la plupart des terrains de golf prennent racine. La qualité requise pour les pelouses à golf requiert une tonte suivie, une attention soutenue pour l’arrosage, l’apport en engrais et l’utilisation de produits phytosanitaires afin de garantir une qualité impeccable des parcours. L’utilisation sociale de ces espaces aménagés est plutôt extensive, rien à voir avec la pelouse d’une piscine municipale ou les parcs publics en bordure de nos lacs à la belle saison.
Le dérèglement climatique, la raréfaction des ressources naturelles vitales comme l’eau et les terres arables jette une lumière crue sur le mal développement de nos choix sociétaux, notamment en matière d’aménagement du territoire. Aujourd’hui, encore, 90 % de notre alimentation dépend des sols. Au niveau planétaire, une surface équivalente à la surface de la Suisse est définitivement perdue pour la production de denrées alimentaires (salinisation, sécheresses persistantes, désertification, épuisement des terres), et le phénomène s’amplifie. Les 4200 hectares utilisés pour la pratique du golf dans notre pays demeurent cultivables. La Fédération Suisse Golf dispose depuis 2018 d’une « commission durabilité » dont la stratégie est claire selon les déclarations de son responsable dans « Le Temps » du 19 avril dernier : » On se dirige vers une gestion sans produits phytosanitaires que l’on prévoit d’atteindre en Suisse en 2030, mais cela pourrait être plus tôt, notamment si on nous y oblige. Et puis à l’horizon 2035, on souhaite atteindre la « neutralité carbone ».
La sécurité alimentaire doit s’adapter en permanence face à la nouvelle donne évolutive climatique avec ses conséquences sur les rendements au niveau mondial et le coût de l’alimentation. Estimer les terrains de golf comme un potentiel agricole de proximité doit être pris en considération. L’état de nécessité peut être évoqué par le Conseil fédéral. Il s’est référé récemment à cette disposition légale pour le sauvetage de la banque Crédit suisse. Personne dans ce pays « souhaite » en arriver à un point d’urgence alimentaire national, comme c’est le cas dans de nombreuses régions du monde. Personne ne peut affirmer que cela n’arrivera jamais ici. La transition vers une agriculture de proximité, durable, résiliente, tarde à venir. Rien n’est prévu de décisif au niveau fédéral avant 2030. Les activistes pour le climat qui ont marqué leur passage, à leur façon sur les terrains de golf nous rappellent une fois de plus l’état d’urgence.
Fernand Cuche
Lignières, 20 avril 2023