Votation du 22 septembre 2024. La biodiversité menace-t-elle la sécurité alimentaire ; vraiment ?

Nous nous émerveillons de la diversité de la lumière, de la musique, du chant, de l’architecture, de la faune, des plantes aromatiques, médicinales et nutritives ainsi que des paysages.

Au cours de son histoire, l’humanité, pour assurer son alimentation, va à la découverte des plantes et des animaux, chasse, puis sélectionne, multiplie. Par exemple, ce sont près de 3000 variétés de pommes de terre qui ont été répertoriées, suscitant l’admiration, voire le « tournis ».

Avec l’accumulation de ces connaissances, nous discernons de mieux en mieux le rôle de la biodiversité dans le monde vivant.

Inscrire dans la constitution la préservation de ce patrimoine naturel, c’est reconnaître enfin sa fonction vitale alors qu’elle est de plus en plus malmenée par les activités humaines caractérisées par un maldéveloppement persistant.

Indispensable à la survie de l’humanité, la biodiversité joue un rôle majeur pour lutter contre l’insécurité alimentaire.

La biodiversité doit progressivement trouver sa place sur des terres cultivées, étroitement associée à l’acte de production.

Des paysannes et des paysans ont anticipé cet enjeu grâce à des pratiques agricoles durables ; agriculture biologique, polycultures et élevage, régénération des sols, agroforesterie, permaculture, vitiforesterie, biodynamies, y compris dans des productions sensibles et exigeantes comme la viticulture.

Ces pratiques culturales intègrent la biodiversité comme une donnée déterminante.

L’épuisement des ressources naturelles, les pollutions « diversifiées » dans les sols, dans l’eau et l’air à l’échelon planétaire, couplé à un dérèglement climatique qui se confirme, nous amènent à reconsidérer fondamentalement nos comportements et nos modes de production dans tous les secteurs d’activités.

Face au grand « chambardement » qui s’impose, l’agriculture fût un des premiers secteurs concernés parce qu’elle joue le rôle fondamental de produire des denrées alimentaires, et est donc au cœur de la vie.

La prise en considération progressive de la biodiversité sur l’ensemble des terres cultivées ne suffira pas pour lutter contre l’insécurité alimentaire.

S’y ajoutent, et non des moindres :

  • une forte détermination à négocier des prix rémunérateurs à la production ;
  • une protection non négociable des terres arables qui nous reste. C’est la fin du dézonage pour le bétonnage ;
  • le renoncement à signer des traités commerciaux de libre-échange dépourvus de clauses sociales et environnementales ;
  • l’élimination du gaspillage alimentaire ;
  • l’application plus stricte de mesures tarifaires aux frontières pour favoriser les productions indigènes à des prix rémunérateurs.

Croire que l’affaiblissement de l’écologie nous sortira d’affaire est une illusion, un leurre.

L’engagement sur le terrain de la négociation est primordial. En signant en octobre 2021 une alliance avec Économie suisse, l’Union suisse des paysans (USP) a réussi son coup ; une forte délégation paysanne siège à Berne.

L’hiver dernier, la révolte paysanne lancée en France gagne nos campagnes ; la faîtière agricole accourt, soutient et accompagne la démarche. Les milieux économiques sont restés très discrets.

Et pour cause ; le Conseil fédéral demeure impassible par sa détermination à prolonger le traité de libre-échange signé avec la Chine en 2014 et les traités commerciaux avec le Mercosur sont toujours à l’agenda.

Comme il est difficile de se faire entendre et respecter dans la cour des grands, des puissants lorsque l’intérêt dominant de la croissance à tout prix a réussi à s’imposer comme un dogme.

Après les récoltes et les semis d’automne, que l’initiative soit acceptée ou non, la révolte paysanne pourrait bien être au rendez-vous comme annoncé à l’arrivée du printemps dernier.

À la suite du net refus des deux initiatives anti-pesticides en juin 2021, L’USP et les Chambres d’agriculture sont galvanisées, en pole position pour envoyer la charge contre cette nouvelle poussée écologique.

Vraisemblablement, d’autres initiatives fédérales suivront. À la mi-août déjà, une nouvelle a été déposée, intitulée « Pour une alimentation sûre ».

Jusqu’à quand allons-nous alimenter cet antagonisme devenu de plus en plus improductif ; comme si nous avions le temps de remettre la préservation de la vie dans nos sols productifs et nos pratiques culturales dont dépend 90 % de notre alimentation.

Le texte de l’initiative est rédigé en termes généraux. C’est la voie à suivre pour inscrire dans la constitution les enjeux majeurs de la biodiversité. Si l’initiative est acceptée, il s’agira de reconnaître ce qui a déjà été réalisé dans l’agriculture, notamment dans les régions de montagnes et jurassiennes.

L’éclairage devra être porté sur les surfaces dédiées aux grandes cultures et aux prairies devenues si pauvres en diversité ; les insectes pollinisateurs et toute la microfaune en redemandent.

Il s’agira aussi d’intervenir dans les zones d’habitation, industrielles et commerciales où le gazon ne saurait tolérer la moindre plante indésirable, où la tondeuse autonome règne jusqu’à couper les pattes du hérisson qui s’aventure sur les pelouses, devenues si pauvres en diversité. Toute la microfaune en redemande.

Inscrire la biodiversité dans la constitution lui donne une emprise souveraine, subordonnée à la seule volonté d’une majorité du peuple et des cantons qui exprimeront leur engagement pour préserver la vie.

Nous disons oui à l’initiative !

Fernand Cuche et
André Frutschi, ing. agronome EPFZ
Lignières, le 28 août 2024

Initiative « Biodiversité »

Je recommande vivement la lecture de cet article :

Le Temps du 27.08.24 François Margot « La paysannerie prise en otage »

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ArcInfo 25.03.24 : « Boudry: un collectif s’est emparé illégalement de terres agricoles inexploitées »

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Laissons-les planter; ouvrir tout le champ des possibles; partager la production

Accéder à la terre collectivement n’est ni commun dans le monde agricole ni encouragé politiquement et juridiquement. Pourtant de plus en plus de projets collectifs voient le jour dans notre pays.

Cette volonté d’accéder à la terre s’inscrit dans un mouvement agroécologique porté depuis plus de 25 ans par le mouvement international La Via Campesina (LVC), représenté en Suisse par Uniterre. L’agroécologie est largement considérée comme une méthode de culture durable, adaptée aux conditions locales, une science, un mouvement social créateur d’emplois et d’entraide.

Samedi 23 mars, le nouveau collectif des  » Hirondelles  » investissait une maison vide depuis plusieurs années, entourée de bonnes terres agricoles, située sur la commune de Boudry. Le collectif a monté un tunnel, semé, planté. Leur objectif est de produire des légumes et des fruits.

En tant que membre fondateur de Via Campesina en 1993 à Mons, je soutiens les objectifs du collectif qui a engagé des négociations avec les propriétaires du lieu.

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Avec l’arrivée du printemps, les tracteurs sont retournés dans les champs. La révolte paysanne s’exprime à bas bruit. L’ampleur de la mobilisation a révélé un profond mal-être. Ce sentiment est particulièrement ressenti par les jeunes en âge de reprendre le domaine. Ils hésitent à s’engager. Dans ce milieu paysan traditionnel qui est capable de s’adapter à l’innovation, l’idéal du métier s’est terni par une insuffisance chronique du revenu, le fardeau de l’endettement, un manque de reconnaissance ainsi que la paperasse.

Une majorité des manifestant-e-s bute sur les mesures prises pour transiter vers une agriculture qui respecte le vivant. Ce front du refus a été entendu à Bruxelles et à Berne, dans une moindre mesure. Des dispositions deviendront moins contraignantes. Dans un premier temps, ce recul de l’autorité peut être considéré comme une victoire des révoltes paysannes. À long terme, ce sont les industries agroalimentaires et agrochimiques qui seront les seules vraies gagnantes. La politique agricole ainsi revisitée ne garantit plus une incitation réelle à la transition écologique.

Plus étonnant, ce front du refus est composé en majorité d’éleveurs et de cultivateurs qui ont quasi fait tout juste dans le segment productiviste, sans parvenir durablement à maintenir des prix équitables. Persister dans le modèle intensif, c’est programmer des excédents sectoriels si le dérèglement climatique ne vient pas perturber le business.

La biodiversité, tout comme la fertilité naturelle des sols, attendra encore des jours meilleurs.

À l’autre bout du champ, des jeunes, pour la plupart non issu du monde paysan, souhaitent choisir un mode de vie, un métier qui participent à leur idéal. Ils aspirent à cultiver la terre en collectivité selon les exigences de l’agroécologie. Elles/ils expérimentent, se forment dans des filières nouvelles, programmées aussi dans les écoles d’agriculture officielles. La volée qui vient de se terminer compte 16 apprenant-es. La nouvelle en comptera 22.

L’agroécologie ne date pas d’aujourd’hui. Elle trace son chemin depuis des décennies dans le milieu paysan traditionnel. L’agriculture biologique est reconnue, elle a pris place dans l’officialité, elle a ses lois, ses ordonnances, ses règlements et son cahier des charges. Elle n’en reste pas là, elle innove, diversifie par la permaculture, l’agroforesterie ou le retour à la polyculture- élevage. Sans viser une reconnaissance par un label, des agriculteurs-trices portent une attention permanente à la fertilité naturelle des terres par des pratiques culturales appropriées. C’est plutôt bien senti lorsque 90 % de notre alimentation dépend des sols.

Deux approches différentes face à la nécessité de transiter vers une agriculture durable. L’une plus conservatrice qui avance en tentant de concilier l’acquis tout en intégrant un peu d’écologie à pas mesurés. L’autre plus radicale, l’agroécologie s’impose, elle doit être l’objectif. C’est ma conviction. Produire des denrées alimentaires saines tout en favorisant la biodiversité, la vie des sols et la qualité de l’eau requiert plus de main-d’œuvre, bien formée et équitablement rémunérée. Le dérèglement climatique qui se confirme souligne l’urgence. Cette dernière et sérieuse alerte nous incite à considérer tout le champ des possibles.

Fernand Cuche
Lignières, le 10 avril 2024

Références :

 – Accès collectif à la terre en Suisse. Uniterre
– Chronique de David Hiler, ancien Conseiller d’État vert, Genève  Le Temps.4.4.2024

Pour signer la Tribune de soutien du collectif « Les Hirondelles »

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RTN 23.03.2024 : « Le collectif les Hirondelles s’installe à Pontareuse »

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« On marche sur la tête » Que l’agriculture se rassure, elle n’est de loin pas la seule…

L’hiver, c’est le temps d’un long repos pour la terre et la végétation. La saison durant laquelle le rythme est plus calme pour la paysannerie. Dans les hangars, les machines sont en révision avant d’entreprendre les travaux du printemps. À la surprise quasi générale, des centaines, puis des milliers de tracteurs prennent l’autoroute en ce début d’année. Cette cohorte protestataire véhicule plusieurs revendications ; des prix rémunérateurs à la production, l’élimination des distorsions de concurrence, le versement des paiements directs dans des délais raisonnables, un allégement, voire la suppression de directives écologiques. Les témoignages confirment que la trésorerie de la plupart des exploitations agricoles est quasiment à sec. Au vu de l’ampleur de la mobilisation et sa durée, la situation est alarmante.

L’adaptation progressive du secteur agricole au marché par des prix compétitifs a entraîné des exploitations toujours plus grandes, une mécanisation de plus en plus lourde, efficace et sophistiquée, une sélection végétale et animale à haut rendement, l’utilisation des engrais du commerce et des pesticides. Cette évolution spectaculaire s’est manifestée par l’augmentation des rendements jusqu’à l’engorgement de certains marchés provoquant des baisses de prix à la production. Malgré tous ces gros efforts d’adaptation, la majorité des exploitations peinent à nouer les deux bouts, la méfiance gagne du terrain, la relève est à la peine.

La compétitivité a progressivement instauré dans tous les secteurs d’activités le dogme du coût de production le plus bas. La production de denrées alimentaires ne saurait échapper à ce dogme économique, d’autant plus que ce marché est demandeur tous les jours. C’est un fonds de commerce lucratif « durable ». Ainsi l’agriculture a rejoint progressivement la grande cohorte des partenaires captés par le marché. La compétitivité est devenue la principale organisatrice de nos sociétés. Ce modèle économique tentaculaire agit en faisant fi des limites des ressources naturelles, des pollutions multiples et durables, de l’épuisement et des souffrances d’hommes, de femmes et d’enfants aussi qui triment dans les ateliers de couture, dans les mines, dans la récolte des fruits, des légumes pour ne citer que quelques exemples. Inévitablement, cette situation provoque légitimement des protestations, des manifestations ou des émeutes.

Nous tardons à reconnaître que nous sommes dans un mal développement généralisé et permanent, que les outils de la compétitivité et du libre marché sont totalement inadéquats pour transiter vers des modes de vie, de production, de consommation qui doivent impérativement intégrer le fait que la planète à des limites. Cette marche forcée pour s’adapter aux exigences du marché se solde par un appauvrissement économique des exploitations, une dégradation de l’environnement naturel, un épuisement de la paysannerie. Le monde agricole a perdu pied sur ses propres terres.

Revenons à nos campagnes, aux manifestations qui se poursuivent, à la paperasse « invasive ». Elle s’est progressivement développée dans tous les secteurs d’activités. La production de denrées alimentaires interagit avec la fertilité naturelle des terres nourricières, la préservation de la qualité de l’eau, de la biodiversité et de la protection des paysages. Enthousiasmés par des rendements spectaculaires, les partenaires de la chaîne alimentaire ont ignoré et trop longtemps minimisé les conséquences dommageables du mode de production intensif et compétitif pour l’environnement.

D’un enjeu sectoriel, l’agriculture est devenue un enjeu de société comme l’énergie ou la mobilité. Le manque de vigilance des principaux acteurs n’échappera pas aux associations environnementales et de consommateurs. Grâce à leur clairvoyance et à leur engagement constant, des mesures seront prises progressivement et concernent une alimentation saine, la qualité de l’eau, la fertilité naturelle des terres, la préservation de la biodiversité, le bien-être des animaux de rente. Préserver des biens vitaux, indispensables dans nos vies quotidiennes ne peut décemment être contesté sur le fond.

Ce soulèvement lancé voici 2 mois qui s’insinue jusqu’au salon de l’agriculture parisien et dans nos campagnes révèle le désarroi de l’agriculture et le manque d’anticipation des organisations faîtières agricoles, des acteurs économiques et des pouvoirs publics. Il n’est plus crédible d’aménager à la périphérie de ce modèle intensif. Face à la contestation, les pouvoirs publics s’émeuvent, tentent de calmer la colère par des aides financières, promettent l’élimination des distorsions de concurrence, des réformes qui ne sont que des réformettes. Du colmatage superficiel. Dans l’urgence, ils cèdent partiellement aux griefs émis concernant les mesures environnementales. Engager un débat sur les mesures les plus adéquates à prendre et réduire la paperasse est acceptable, souhaitable à la condition que soit reconnue par tous les partenaires la préservation incontournable des enjeux fondamentaux du vivant. Réduire l’agroécologie à une entrave qui empêche la liberté d’entreprendre, de se développer est irresponsable, c’est un retour à l’obscurantisme.

Le dérèglement climatique est devenu persistant.

Comme pour le mal développement économique, le dérèglement climatique ne peut plus être considéré comme une crise. Notre planète se réchauffe, plus 2 degrés depuis 1964 pour la Suisse, deux fois plus que la moyenne mondiale. Ce dérèglement ajoute un désarroi de plus dans les campagnes, l’agriculture est en première ligne ; l’eau manque, les rendements diminuent. Il faut choisir d’autres semences, résistantes à des températures plus élevées et acclimatées à une faible pluviométrie. Le potentiel naturel de production détermine le choix des cultures, la charge en bétail doit être adaptée aux bases fourragères du domaine. C’est flagrant dans la production de viande pour laquelle nous importons encore 1,4 million de fourrages concentrés par année.

De la terre à l’assiette, tous les acteurs de la filière doivent coopérer pour fixer des prix rémunérateurs à la production, des marges équitables en toute transparence, l’élimination du gaspillage, calmer la concurrence qui sévit entre les grandes chaînes de distribution à coup de publicité onéreuse faisant croire qu’il est toujours possible de produire, acheter, conditionner et vendre à des coups toujours plus bas. Consommer, et consommer encore tous azimuts a réduit l’acte de s’approvisionner en biens alimentaires banal alors qu’il est porteur de vie. Nous sommes entrés dans une période d’insécurité alimentaire qui nous amène à reconsidérer nos priorités dans le choix de notre alimentation. De l’assiette, il faut remonter jusqu’aux terres nourricières pour prendre conscience de l’importance de nos choix.

Cette transition interroge, chamboule aussi les organisations agricoles, telles que Fenaco et ses filiales Landi, première partenaire de l’agriculture pour fournir engrais, pesticides, fourrages concentrés, outillage et habillement. Première partenaire aussi pour acheter une part importante de la production indigène. La « multi cantonale » est devenue progressivement un acteur économique confronté à une vive concurrence. Est-elle toujours dans la capacité d’offrir des prix rémunérateurs à la production ?

L’Union suisse des paysans n’échappe pas au questionnement. La manœuvre a bien réussi lors des élections fédérales d’octobre dernier. La profession peut compter sur une députation forte de 50 élu-e-s pour agir en faveur des intérêts de l’agriculture. L’embellie fut de courte durée, quelques mois plus tard, « Révolte agricole suisse » appelle à manifester, l’ampleur des rassemblements est spectaculaire. Pour la députation paysanne à Berne, c’est un encouragement et une directive pour agir sans tarder. Comment l’USP va-t-elle manœuvrer pour empêcher la signature de nouveaux traités de libre-échange, éliminer les distorsions de concurrence, prendre des mesures protectionnistes, empêcher la poursuite du bétonnage dans les meilleures terres arables, elle qui a signé un accord avec les milieux économiques ?

Ces révoltes ont le mérite de révéler la détresse du monde paysan, tout particulièrement chez les jeunes en âge de reprendre le domaine, témoigner de notre sympathie dans l’urgence du moment les réconforte. Elle doit se prolonger par un soutien durable dans le choix de notre alimentation ; accourir lors des désalpes, des brunchs à la ferme ou des expositions de bétail est anecdotique.

Le monde agricole doit considérer les nombreuses sollicitations dont il est l’objet par un examen attentif, essentiellement dans les enjeux environnementaux. La confrontation entre la production et la préservation du vivant est devenue stérile, caduque. Il est temps de voir grand pour sortir de cette impasse. Sur le terrain, des alternatives crédibles existent : agriculture biologique, régénérative des sols, agroforesterie, polycultures – élevage. Sans problèmes majeurs, l’agriculture de montagne peut passer à l’agriculture biologique.  C’est plus difficile en plaine, notamment dans le maraîchage, l’arboriculture ou la vigne. Malgré une transition exigeante, plus de 50 % du vignoble neuchâtelois a passé à la production biologique. La profession doit s’ouvrir à une diversification des structures comme les micro fermes. La tradition peut nous enfermer dans un conservatisme qui nous appauvrit.

Fernand Cuche
Lignières, 13 mars 2024

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ArcInfo 16.02.2024 : « Un pêcheur et des agriculteurs neuchâtelois au Festival du film vert »

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Le Temps 15.02.2024 : « Souvent considérés comme les ennemis de l’agriculture, Les Vert·e·s rêvent d’une réconciliation »

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ArcInfo 14.02.2024 : « «Le bon sens paysan n’existe plus»: débat entre Fernand Cuche et Didier Calame »

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Le Temps 03.02.24 :Blaise Hofmann: « Quand je demandais à des paysans pourquoi ils ne se révoltaient pas plus, ils me répondaient: «On n’a pas le temps!» » »

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