Visionner sur le site de la RTS (durée totale de l’émission : 20 min. 19 sec.)
Télécharger l’extrait avec Fernand Cuche au format MP4 (durée : 7 min. 40 sec.)
« Ils sont romands et créateurs de vidéos pour les réseaux sociaux. Ils vont relever chaque semaine un défi : celui de réaliser une vidéo en Europe sur un projet environnemental innovant et étonnant. Nos équipes suivront Méganne, Carolina et Benjamin dans toutes les étapes de la conception de leur film. Dans cet épisode : La centrale à BioGaz à Fleurier / La pêche responsable en Bretagne / Des maisons en carton. » (texte : RTS).
Visionner sur le site de la RTS
Télécharger la vidéo au format MP4
Le bonus des experts, avec Fernand Cuche
« De la pêche responsable en Bretagne, des maisons en carton aux Pays-Bas et du biogaz au Val-de-Travers. Trois Youtubeurs suisses ont parcouru l’Europe à la recherche d’initiatives écologiques. Mais que valent-elles vraiment ? Eclairage avec Fernand Cuche, agriculteur, ancien Conseiller d’Etat neuchâtelois et expert du deuxième épisode d’On a marché sur la Terre. »(texte : RTS).
Télécharger l’interview au format MP3
Se rendre sur la page de l’émission pour écouter ou télécharger l’interview
« L’ancien conseiller national Vert Fernand Cuche réclame du sang neuf au sein du gouvernement.
« La voie doit s’ouvrir pour une candidature Verte au Conseil fédéral », estime cette figure de la paysannerie bio. « Ça paraît légitime parce qu’une partie de l’électorat suisse s’est mobilisée face aux enjeux climatiques le 20 octobre. Il y a beaucoup de retour de la rue, des gens qui nous disent « vous êtes restés fidèles à vos engagements. »
« Non seulement il faut élire des Verts dans les exécutifs mais il faut aussi une décision politique forte. Cette prise de conscience se fait en amenant du sang neuf. Pour qu’on puisse faire ces transitions, dans les transports, dans l’énergie, dans la politique agricole, dans la protection de la biodiversité, il faut un Vert ou une Verte au gouvernement. »
Certaines voix politiques l’ont dit: élire un Vert mercredi serait anticipé. « C’est précisément maintenant qu’il faut être un peu déstabilisé », répond Fernand Cuche. « Ici, Regula Rytz est un peu bousculée par la vague. Elle n’est peut-être pas au top de ce qu’on attend, mais faut-il vraiment des candidatures de gens mûrs ? Il faudrait éviter d’élire des gens qui sont dans le moule politique dominant. L’élire, ce serait une reconnaissance de tout l’effort fait pour amener une politique différente par rapport à ce qui nous attend sur cette planète. » (texte : RTS)
>> Son interview complète en vidéo :
« Demain, Céline Vara et Fabien Fivaz feront leur entrée à Berne. Six semaines après leur brillante élection et vingt ans après Fernand Cuche. Si on se souvient du triomphe d’octobre 2019, on a peut-être oublié les échecs, comme en 2015. Mais on n’a pas oublié celui qui a montré la voie aux Verts en 1999: Fernand Cuche, justement. En sa compagnie, nous avons repris nos archives des six dernières élections fédérales. Vingt ans d’histoire, de joie et de tristesse, pour comprendre les origines du succès de 2019. » (texte: Canal Alpha)
Écouter « Lignières aujourd’hui (1/5) » en cliquant sur la flèche du lecteur ci-dessous :
Télécharger l’épisode (1/5) au format MP3
Se rendre sur la page de l’émission pour écouter ou télécharger l’épisode (1/5)
Écouter « Lignières aujourd’hui (2/5) » en cliquant sur la flèche du lecteur ci-dessous :
Télécharger l’épisode (2/5) au format MP3
Se rendre sur la page de l’émission pour écouter ou télécharger l’épisode (2/5)
Écouter « Lignières aujourd’hui (3/5) » en cliquant sur la flèche du lecteur ci-dessous :
Télécharger l’épisode (3/5) au format MP3
Se rendre sur la page de l’émission pour écouter ou télécharger l’épisode (3/5)
Écouter « Lignières aujourd’hui (4/5) » en cliquant sur la flèche du lecteur ci-dessous :
Télécharger l’épisode (4/5) au format MP3
Se rendre sur la page de l’émission pour écouter ou télécharger l’épisode (4/5)
Écouter « Lignières aujourd’hui (5/5) » en cliquant sur la flèche du lecteur ci-dessous :
Télécharger l’épisode (5/5) au format MP3
Se rendre sur la page de l’émission pour écouter ou télécharger l’épisode (5/5)
Paysan militant, sa couleur préférée est le vert. Fidèle à ses idéaux, il milite depuis des années pour une agriculture propre, responsable et durable. Fernand Cuche, icône d’une génération, s’est engagé sa vie durant. Secrétaire général d’Uniterre, puis conseiller national, enfin conseiller d’Etat neuchâtelois, il n’a jamais quitté ses terres de Lignières (NE) et n’a jamais dévié de ses convictions. Il est aujourd’hui plus en retrait, mais pas retiré et continue le combat pour une agriculture durable, responsable, pour le climat (source : RTS).
Avec l’introduction des paiements directs écologiques au début des années 90 et leurs multiples adaptations au cours de ces dernières décennies, nous pensions avoir atteint les objectifs d’une agriculture respectueuse de l’environnement.
Deux récentes études révèlent la persistance de nombreux pesticides dans les ruisseaux, et tout aussi grave, une présence bien enracinée de ces mêmes substances nocives sur l’ensemble des terres nourricières, y compris celles cultivées selon les exigences de l’agriculture biologique. Elles ont aussi trouvé refuge dans les surfaces de compensation écologiques, des surfaces destinées à favoriser le développement de la faune auxiliaire utile, comme les pollinisateurs…
Ces résultats me font penser à cette polémique suscitée par le Conseil fédéral lorsqu’il s’aventurait sur la possibilité de faire coexister sur le territoire national une agriculture avec ou sans organismes génétiquement modifiés (OGM). Le tollé fut tel, qu’il a renoncé à poursuivre l’évaluation d’une telle absurdité agronomique.
Ces deux récentes études sur la présence tenace des pesticides qui se disséminent par le vent, l’eau de ruissellement, et qui vont jusqu’à contaminer les zones refuge pour la faune auxiliaire utile, mettent en évidence, une fois de plus, l’incompatibilité de faire coexister deux modes de production.
En parallèle, nous assistons au plan national à la diminution de 60 % des oiseaux insectivores du paysage rural entre 1990 et 2016, provoquée par l’intensification croissante de l’agriculture qui détruit des habitats importants pour les oiseaux et les micro-organismes, et par les pesticides épandus qui tuent une bonne partie des insectes. Et cerise sur le gâteau, le Conseil mondial de la biodiversité observe dans son rapport publié en 2018 le déclin de la biodiversité dans toute l’Europe et dans le monde. La Suisse n’échappe pas à ce constat.
À défaut de pouvoir arrêter le vent et empêcher les eaux de ruissellement pour éviter les contaminations par les pesticides la voie à suivre est toute tracée ; c’est l’abandon programmé des pesticides de synthèse.
Il serait regrettable que le Conseil fédéral s’aventure une nouvelle fois dans une étude foireuse comme il l’a fait pour les OGM. S’il persiste dans un bricolage cosmétique, c’est la crédibilité de son autorité et celle des Chambres fédérales qui est en jeu.
Si vous additionnez les milliards investis en paiements directs écologiques depuis le début des années 90 pour un résultat fort décevant, les citoyennes et les citoyens monteront une nouvelle fois au front avec une 11ème initiative fédérale.Il est devenu urgent et impératif d’intégrer l’écologie à l’acte de production de toutes les denrées alimentaires, sur l’ensemble des terres nourricières.
Fernand Cuche et André Frutschi
Le 12 avril 2019