Un prix peut en cacher un autre (contribution de Pierre Farron)

Je vous recommande la lecture de ce texte de Pierre Farron, secrétaire de l’association Association œcuménique Chrétiens au travail.

Fernand Cuche
les  Prés, 2523 Lignières, le 13 septembre 2018

Chaque jour, 3 exploitations agricoles ferment et le bétonnage se poursuit dans notre pays. Les aliments que nous importons – environ la moitié de ceux que nous consommons – sont le plus souvent produits de manière industrielle, sans respect pour l’environnement ni pour les animaux d’élevage.


Laisser le champ libre au marché mène au désastre ! Cette semaine, la commission de politique extérieure du Conseil des États s’est prononcée contre l’exclusion de l’huile de palme des accords de libre-échange avec la Malaisie et l’Indonésie, une huile mauvaise pour la santé, désastreuse sur le plan social et environnemental.

Des règles sont nécessaires. La souveraineté alimentaire signifie que chaque pays doit être souverain pour fixer les règles qui concernent la production agricole et la qualité des denrées alimentaires.

Elle ne signifie pas que la Suisse doive produire toute son alimentation ! Ce serait impossible.

Voir la brève présentation de l’initiative pour la souveraineté alimentaire, au début de l’émission Infrarouge :

https://www.rts.ch/play/tv/infrarouge/video/que-demande-linitiative–pour-la-souverainete-alimentaire–soumise-au-vote-le-23-septembre?id=9793681&station=a9e7621504c6959e35c3ecbe7f6bed0446cdf8da

Certains prétendent que l’acceptation des initiatives pour la souveraineté alimentaire et pour des aliments équitables provoquerait une hausse des prix. Qu’en est-il vraiment ?

Cela n’a rien d’une fatalité. Kathrin Naegeli, porte-parole de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) déclare : «Il est impossible de dire pour le moment ce qui coûtera plus cher en cas de «oui» le 23 septembre, parce qu’en fin de compte, cela dépendra aussi de la façon dont le Parlement mettra en œuvre l’initiative

Voir le Matin du 20 août : https://www.lematin.ch/suisse/prix-aliments-vontils-vraiment-bondir/story/16601276

Les prix n’augmenteront pas forcément car :
– des mesures limitant le gaspillage devront être prises (actuellement un tiers de la nourriture est gaspillée)
– les circuits courts seront favorisés.
– L’alimentation représente moins de 7 % du budget d’une famille.
– les producteurs ne touchent que le 20% environ du prix de vente des aliments vendus dans les grandes surfaces.

La question des prix a son importance

mais elle doit être mise à sa juste place

 » L’agriculture se meurt  » titrait dernièrement le magazine économique Bilan, réputé pour son sérieux, sur sa page de couverture (22.8-4.9.2018) avec comme sous-titre :  » la souveraineté alimentaire passe par la survie des paysans « .

Les 2 initiatives pour la souveraineté alimentaire et pour des aliments équitables, complémentaires, sont nécessaires.

Pour notre santé, pour la protection de l’environnement
et pour le respect du travail de nos agriculteurs
:

2 x OUI le 23 septembre

 

 

 

 

 

 

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Association œcuménique Chrétiens au travail
Pierre Farron
secrétaire
ch. du Petit-Clos 2
1009 Pully

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